Steven High
La création du Fonds de solidarité de la FTQ en 1983 a été presque universellement saluée au Québec comme une réponse créative au défi de la désindustrialisation, mais il y a eu peu d’évaluation critique de son succès réel. Certainement, les syndicalistes ontariens ont conclu que le Fonds de solidarité avait échoué lamentablement dans sa mission principale, c’est-à-dire sauver des emplois industriels, à la fin des années 1980. La décision du Fonds de ne pas prendre de participation majoritaire dans les entreprises dans lesquelles il investissait ni d’interférer dans leur gestion a soulevé des questions gênantes sur la manière dont il se distinguait des autres instruments d’investissement, certains se demandant même s’il ne s’agissait pas que d’un autre moyen d’échapper à l’impôt. Que nous apprennent les données historiques? Cette conférence fondera son analyse sur les archives du mouvement syndical, du Fonds de solidarité, du gouvernement du Québec et sur des recherches dans les journaux.