Résumé
Hubert Larose-Dutil
En 1897, George Villeneuve, surintendant de l’asile Saint-Jean-de-Dieu à Montréal, déplore l’absence au Québec d’essais médico-pédagogiques visant les « idiots » et les « imbéciles » comme ceux que mènent en France Désiré-Magloire Bourneville et en Belgique les Frères de la Charité. L’année précédente, Arthur Vallée, surintendant de l’Asile des aliénés de Québec, rapportait quant à lui l’existence « d’établissements spéciaux pour l’éducation des idiots et des imbéciles » en Angleterre, en Écosse et aux États-Unis.
Plusieurs décennies s’écouleront avant que ne voient le jour de pareils établissements au Québec, mais l’intérêt pour les expériences étrangères d’éducation des faibles d’esprit ne s’est jamais tari. Notre communication explore les liens qui existent entre le domaine de l’éducation spécialisée au Québec lors de ses premières décennies et l’étranger. Elle documente en somme la façon dont les premières classes et écoles spécialisées entendaient tirer profit des expériences américaine et française.