Présidence : Sylvie Taschereau, Université du Québec à Trois-Rivières
Virginie Belony
Luca Sollai
Catherine Xhardez
Chedly Belkhodja
Aujourd’hui, le thème de l’immigration occupe une place centrale dans le débat politique et public au Québec. Toutefois, l’instrumentalisation et l’essentialisation des groupes immigrant.e.s n’est pas une tendance nouvelle. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et dans un contexte de migration importante au Canada et au Québec pendant la deuxième tranche du 20e siècle, les immigrant.e.s ont été la cible de rhétoriques stigmatisantes et de propagandes véhiculées par la presse et plusieurs partis politiques.
De 1950 à 1970, les Italiens, puis au courant des années 1970-1990, les Haïtiens, ont fréquemment été les boucs émissaires des problèmes sociaux dans le discours politique et médiatique québécois. Qui sont les italien.ne.s et les haïtien.ne.s d’aujourd’hui?
L’objectif de cette table ronde est d’explorer la continuité de certains thèmes, des discours et stéréotypes qui, par le passé, visaient ouvertement certains groupes d’immigrés, et qui persistent – parfois plus subtilement – dans le discours politique et médiatique québécois. Cette table ronde propose un regard historique mais également multidisciplinaire et actuel sur ces questions, avec la participation des chercheurs et chercheuses de l’ERIQA (Équipe de recherche sur l’Immigration au Québec et ailleurs). Son but est d’examiner les stéréotypes récurrents à l’égard des populations immigrées de l’après-Seconde Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui. À cette fin, cette table ronde présentera une analyse de la presse francophone et des plateformes des principaux partis politiques québécois, afin d’identifier l’évolution du concept d’altérité vis-à-vis des personnes immigrées au fil du temps. De plus, les particularités de la construction de l’altérité italienne puis haïtienne seront explorées.