Laurence Hamel-Roy
Le début des années 1990 a été marqué au Québec, particulièrement dans les régions éloignées comme la Côte-Nord, par une importante récession qui a impacté lourdement l’offre d’emploi dans le secteur de la construction. Cette présentation a pour objectif de mettre en lumière les conflits de mobilité de main-d’œuvre découlant de l’arrivée de travailleuses et travailleurs détachés venus travailler sur les chantiers de l’aluminerie Alouette et du complexe hydro-électrique Sainte-Marguerite, alors que la région demeurait marquée par le chômage persistant et le manque d’ouvrage pour les travailleurs de la construction locaux. Ces conflits mettent en relief le rôle multiforme de l’action syndicale durant cette période en raison des rivalités intersyndicales dans la sécurisation du revenu des travailleurs et des travailleuses.